MUSANGO O WOURI : Tradition et Politique Dia na Dia
- Vichal Dikobo
- il y a 2 jours
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La chefferie traditionnelle de Sodiko ville, a servi de cadre à une importante rencontre le samedi 10 mai 2025 entre les partis politiques exerçant plus particulièrement dans le Wouri, la société civile, le CNC et ELECAM. Le but de ces assises était d'interpeller les acteurs politiques sur la nécessité de prôner pour la paix en cette période délicate au moment où le pays s'apprête à embrasser les élections présidentielles.
Il est donc question pour ces derniers d'œuvrer pour la cohésion sociale, l'unité nationale et le vivre ensemble avant, pendant et après les échéances à venir.
Pour les partis politiques présents tel quel : le RDPC, PCRN, UDC et l'UNDP, tous parlent d'une même voix pour le respect des institutions et la tradition.

<< La tradition représente le creuset de notre identité. Elle représente aussi, la société civile et les acteurs moraux. Dans un environnement où les acteurs politiques ne se parlent pas toujours, cette rencontre permet de s'asseoir, discuter et de convenir d'un minimum afin qu'au terme des consultations électorales qu'on puisse faire montre de fair play pour le bonheur du peuple camerounais et dans l'intérêt de nos communautés respectives>>. Déclare Christian NDJOCK NKONGO, PCRN.
Pour SM Ness ESSOMBEY NDAMBWE HIKO OLI XVI, Chef du village Sodiko et président de l'association des Chefs Traditionnels des Villages Sawa du Wouri, il est important de cultiver l'esprit de tolérance pour une grandeur totale. Il rappelle également le respect des personnalités et artistes par la diaspora << Les hommes du monde du spectacle ne doivent pas être ciblés. La vie est difficile et nous avons besoin de toutes ces professions artistes, sportifs qui sont là pour nous donner du plaisir et nous ne voyons pas qu'ils soient dans l'exercice de leur profession attaqués, pourchassés et nous appelons toute la communauté à respecter celà. Sur cette question, les chefs et les partis politiques ont été tous unanimes. Débattons, discutons, ne soyons pas d'accord mais, cultivons l'esprit de tolérance. Ceux qui gouvernent aujourd'hui pourront ne plus y être demain et vis versa donc nous pouvons critiquer ceux qui incarnent les institutions mais, restons mesurés car c'est à nous de préserver nos institutions >>
Il faut également souligner que pour les Majestés Gabriel ETEKI EBOKOLO et Gustave EBANDA, respectivement chefs des villages Bonamoussadi et Ngombe, les discours haineux doivent être condamnés sous toutes ses formes et l'inscription sur les listes électorales doit être encourager respectés


<< Face à la montée des Discours haineux qui ne présagent pas un paysage calme et serein en période électorale, il était de bon ton que les Chefs qui sont les garants de la tradition puissent monter au créneau pour interpeller l'ensemble des acteurs sur cette dérive qui pour-rait compromettre la paix sociale>> lance SM Gabriel ETEKI EBOKOLO Chef du village Bonamoussadi
<< Certes nous continuons avec la campagne des inscriptions massives sur les listes électorales mais désormais, nous sommes allés plus loin. Accompagnés en cela par les partis politiques, afin de mener des réflexions sur la nécessité de préserver la paix sociale avant, pendant et après le scrutin présidentiel, nous les remercions d'ailleurs pour cette participation qui dénote de l'intérêt que rêvait la paix pour notre pays. Nous observons des messages de haine diffusés en longueur de jour-née et pourtant, nous sommes un peuple et une nation, il est de notre responsabilité commune de stopper celà. Car ne dit-on pas souvent que si Douala brûle, c'est le Cameroun entier qui s'embrase nous avons donc conscience de cette situation délicate d'où l'urgence, d'agir maintenant>> ajoute SM Gustave EBANDA Chef du village Ngombe.
Le président de l'association des Chefs Traditionnels des Villages Sawa du Wouri, SM Ness ESSOMBEY NDAMBWE HIKO OLI XVI, en présence des hommes et femmes des médias, a fait lecture des recommandations,
Au sortir de cette rencontre, les parties prenantes sont invitées à respecter et à véhiculer les résolutions prises au cours de ces assises pour éviter les tensions dans le Wouri. Il s'agit de :
Après les débats, un consensus s'est dégagé sur les constats suivants :
Afin de préserver la Nation du fleau d'une bataille fratricide a partir de leurs terroirs, mus par un élan patriotique et dans une démarche citoyenne, les participants déclarent avec force ce qui suit
1- Le Cameroun est un et indivisible quant à sa forme républicain
2- La diversité ethnique et culturelle du Cameroun constitue une richesse stratégique pour la consolidation de l'unité nationale et le développement harmonieux du pays


3- Chaque composante de cette diversité a vocation à contribuer de manière constructive au bien commun et à l'édification de la communauté nationale dans son ensemble,
4. 11 convient d'éviter toute initiative pouvant être perçue comme de nature à compromettre l'harmonie et la coexistence pacifique entre les communautés.
5. Toute velléité d'hégémonie tribale, ethnique, sociale, culturelle, économique est contraire aux principes d'égalité, de justice, de cohésion nationale et ne saurait être tolérée
6 Comme dans tout pays qui se veut être une démocratie, les responsables peuvent légitimement être critiqués pour leurs options, mais ils doivent être respectés.
Les agressions physiques contre les citoyens ainsi que les manifestations hostiles dirigées contre les hauts représentants de l'État à l'étranger sont à condamner
8- Toute forme de violence, qu'elle soit verbale ou physique, à l'encontre d'un individu ou d'une formation politique, est inadmissible et contraire aux principes démocratique et républicains
9- ELECAM doit veiller aux respects des dispositions légales, en vue de la neutralité, l'impartialité et l'objectivité du processus électoral
La liberté d'expression et la diversité des opinions doivent être encouragés dans les conditions précisées dans la loi
11- Les discours de haine à l'encontre des acteurs ou des formations politiques doivent être proscrits, car ils menacent la paix sociale et portent atteinte aux fondements du pluralisme démocratique.
12- Les personnalités du monde artistique et sportif ne doivent en aucun cas faire l'objet de stigmatisation ou d'attaques en raison de leurs opinions, conformément aux principes fondamentaux de la liberté d'expression et du pluralisme
13. Les médias doivent être libres mais conscients de leurs responsabilités sociales dans la lutte contre les discours de haine.

Par ailleurs, les participants s'engagent a:
1. Encourager les camerounais à s'inscrire massivement sur les listes électorales, à retirer leurs cartes électorales et à aller voter,
2- Promouvoir la transparence du jeu électoral à toutes ses étapes
3- Promouvoir des gestes et discours d'apaisement mutuel, dans le respect des idéologies et des choix politiques de chacun, afin de renforcer le dialogue républicain et la cohésion nationale;
4- Présenter des offres politiques qui respectent le genre ne laissent aucune communauté en marge sur son terroir,
Tout acteur de la scène publique camerounaise, qui n'aurait pas participé, ou qui n'aurait pas été invité à cette rencontre, mais qui partage les termes et/ou les principes contenus dans la présente Déclaration, est invité à se les approprier, à s'y associer et à en faire un large écho.
Malgré quelques absences observées, c'est sur une note de satisfaction que les parties prenantes ont pris congé.
VICHAL DIKOBO S
699233518/670376078
Très beau texte