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Le Conseil de Communauté adopte une hausse budgétaire à mi-parcours


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La deuxième session ordinaire du Conseil de Communauté Urbaine de Douala s’est tenue ce jeudi 31 juillet 2025 au Palais de la Culture Sawa. Cette session stratégique était consacrée à l’évaluation à mi-parcours du niveau d’exécution du budget de l’exercice 2025.


Présidés par le Maire de la ville de Douala, Dr Roger Mbassa Ndine, président dudit Conseil, les travaux se sont déroulés en présence du Préfet du département du Wouri, Syliac Marie Mvogo, représentant de l’État. Cette rencontre a permis de dresser un bilan intermédiaire des engagements financiers et des réalisations, mais aussi d’adopter des ajustements significatifs.


Initialement arrêté à 72 milliards de FCFA, le budget de la Communauté Urbaine de Douala connaît désormais une hausse substantielle, atteignant 90 milliards 76 millions 942 mille FCFA. Cette augmentation est essentiellement due à la prise en compte de la délibération relative à la reprise du compte administratif de l’exercice 2024, arrêté à 18 milliards 76 millions 942 mille 896 FCFA.


DE L'ANALYSE DES RECETTES ET DES DÉPENSES BUDGÉTAIRES


Des recettes


Rendu au 30 juin 2025, les émissions des recettes s'élèvent à la somme de F CFA 47 195 627 223, soit un taux d'exécution de 52,39% par rapport aux prévisions (F CFA 90 076 942 806).


Des recettes de fonctionnement:


Elles sont composées des recettes propres et des recettes fiscales.


a- Des recettes propres


Les émissions des recettes propres au 30 juin 2025 sont de F CFA 2 300 215 645 soit un taux d'exécution de 34,68% par rapport aux prévisions (6 632 965 408) et les recouvrements de F CFA 2 285 654 370 soit un taux de recouvrement de 99,37% par rapport aux émissions et 34,68% par rapport aux prévisions.


Analyse comparative des recettes propres au 30 juin 2025 et au 30 juin 2024


Comparativement à l'exercice 2024, les émissions réalisées au cours de la même période de référence sont en régression de FCFA 922 466 723 soit -29% en valeur relative.



ont enregistré une embellie.


➤ Les recettes avant plombé le rendement de l'exercice


Produits du certificat de lotir



Rendu au 30 juin 2025, la baisse de FCFA 48 736 340 en valeur absolue soit 93% en valeur relative observée sur le produit du certificat de lotir peut s'expliquer par une baisse globale des lotissements dans la ville.


Produits du permis de construire


La baisse de 61% observée ici peut s'expliquer par l'absence de sollicitation du permis de construire par les promoteurs immobiliers. D'où la nécessité de poser des actions coercitives au côté des campagnes de sensibilisations déjà entamées.


Produit pour non-conformité des constructions et constructions non autorisées


Sous le contrôle du Guiche Unique, nous pouvons justifier la régression de cette recette (FCFA 144 956 689) par le respect des normes de construction validées par ses soins


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Droits d'occupation des parcs de stationnement


L'écart négatif de FCFA 24 901 750 en valeur absolue s'explique par l'omission de la comptabilisation de cette source de recette au motif de l'attente de la révision du contrat du concessionnaire en charge de sa collecte ultérieurement annoncée.


Toutefois, ces droits ont été comptabilisés au mois en cours afin de recouvrer la quote-part due à la CUD au titre du premier semestre 2025.


Produits des services affermés et concédés


Rendu au 30 juin 2025, les émissions s'élèvent à F CFA 16 319 270. Comparativement à l'exercice antérieur, les émissions à la même période étaient de F CFA 32 685 270 soit un écart de F CFA 16 366 000.


Droits d'occupation des parkings


Les recettes émises au courant de la période s'élèvent à F CFA 132 154 000. Comparées aux émissions de la période de référence en 2024, il y ressort une hausse de 82% en valeur relative. Cette embellie sans cesse croissante depuis l'exercice 2023, trouve sa justification dans les campagnes de sensibilisation initiées par la DAFIB, appuyées par les travaux de matérialisation des places de parkings par la 2RC, l'activité de veille sur le terrain par la DIRPOMS et le régisseur ALLEH AFRIK 2A ainsi que le suivi du recouvrement par la Recette Municipale.


Le produit de la location des meubles, des salles de fêtes, camions,... enregistre également une hausse de 38% en valeur relative. Ceci s'explique particulièrement par l'amélioration continue du suivi de cette recette par la DSGP et une sollicitation plus accrue du Palais de la Culture SAWA.


Cependant, il reste à noter que rapprochés aux prévisions annuelles, ce produit enregistre un score remarquable de 100,44%.


Le produit des amendes pour défaut du permis de construire


Rendu au 30 juin 2025, l'écart positif de FCFA 39 228 347 en valeur absolue observé ici résulte des efforts permanents mis dans le contrôle des constructions effectué par le Guichet Unique et la Police Municipale.


En effet, au regard du volume des constructions en cours dans la ville, il ressort de cet écart qu'un nombre important sont faites au mépris de la règlementation. Elles sont identifiées et soumises au paiement d'une amende par la DIRPOMS ainsi que le Guichet Unique.


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Il convient également de remarquer que comparé aux prévisions de l'exercice, cette recette enregistre un score de 72%.


Droits de fourrière


L'augmentation en valeur relative de 19% de ces droits résulte en partie de l'amélioration du suivi de celle-ci et du produit de la vente aux enchères récemment menée.


Comparé aux prévisions, sont rendement au mi-parcours est de 44%.


c- Des recettes fiscales


Rendu au 30 Juin de l'exercice 2025, les recettes fiscales encaissées s'élèvent à FCFA 26 818 468 772, soit un taux d'exécution de 45,56% par rapport aux prévisions (FCFA 58 867 034 593).


N.B: Il s'agit ici des recettes fiscales effectivement reversées par le Trésor Public.


Comparativement à l'exercice 2024 (FCFA 24 420 108 629), il se dégage une légère baisse de FCFA 110 760 328 en valeur absolue soit 0,45% en valeur relative.


Les recettes mobilisées par les CRIL enregistrent une forte baisse de FCFA 1 052 317 238 en valeur absolue soit -27,21% en valeur relative.


Les recettes CAC/TVA Douanes et celles issues du Comité DGE connaissent des hausses respectives de FCFA 247 834 695 et FCFA 693 722 215 en valeur absolue soit 8,02% et 3,97% en valeur relative.


La légère progression des recettes CAC/TVA Douanes de FCFA 247 834 695 en valeur absolue et 8,02%


en valeur relative s'explique par:


La réforme fiscale en cours qui a un impact sur le comportement des contribuables entrainant une pause en matière de déclaration fiscale et paiement des impôts et taxes.


La mise en place des outils de gestion de la réforme sur Loi portant Fiscalité Locale paralyse les activités des contribuables et des Receveurs des Impôts. En effet, les contribuables relevant de l'Impôt Général Synthétique (IGS) ont des difficultés à déclarer leurs impôts. Il en est de même pour les Receveurs des Impôts dont les apurements n'affectent aucun compte des bénéficiaires.


La comptabilisation depuis 2024 de la Taxe sur le développement local collectée par les CRIL dans le compte du MINDDEVEL aux fins de la péréquation impacte les recettes de la CUD;


Les difficultés d'apurement des recettes à régulariser en raison de l'instabilité des applicatifs et du réseau internet;


La légère progression des recettes CAC/TVA Douanes de FCFA 247 834 695 en valeur absolue et 8,02%


en valeur relative s'explique par:


Le relèvement des activités au Port de Douala qui entraine une légère évolution des recettes;


Le paiement de la dette des marketeurs;


Le paiement de FCFA 1,6 milliard de CAMTEL;


Et la hausse des droits d'accises de FCFA 1,7 milliard soit 41%.

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La hausse des recettes de la DGE se justifie principalement par le fait des mesures nouvelles de la Loi de Finances 2025 qui s'élève à FCFA 2 253 466 322 et représente près de 12% du rendement global. L'on note également le bon comportement de certains impôts tels que l'IRCM, les CAC et la taxe de séjour. Par ailleurs, le bon suivi des contribuables n'est pas négligeable.

Analyse comparative des recettes fiscales encaissées au 30 juin 2025 et au 30 juin

2024

Comparativement aux six premiers mois de l'exercice 2024 (FCFA 29 977025919), les recettes fiscales de la même période de l'exercice 2025 sont de FCFA 26 818 468 773. Il se dégage une baisse de FCFA 3 158 557 146 en valeur absolue soit -10,54% en valeur relative.


DES DEPENSES


a- Des engagements


L'exécution du budget par programme révèle une grande consommation du programme 4 (40,30%). Le programme 2 quant à lui, qui a un fort impact sur le cadre et la qualité de vie des populations, est le plus onéreux en termes d'Autorisation d'Engagement (FCFA 61 289 715 128), mais a un taux en dépenses engagées vraiment faible soit 15,01%.

Les programmes 1 et 3 ont été engagés respectivement pour 35,25% et 3,38%.

Quelques projets ont contribué à l'obtention de ce taux d'engagement global de 24.28%:

Les travaux de construction de la voie sur les berges du fleuve Wouri à Douala de FCFA 3 008 485 180;

L'acquisition du matériel, d'engins de travaux publics et de véhicules pour la 2RC de FCFA 2 406


La collecte, le transport, le traitement et la valorisation des ordures ménagères dans la ville de Douala pour FCFA 1431 917 870;


Le remboursement du capital et fonds de garantie des emprunts contractés auprès de UBA pour FCFA 1 933 850 754.


Le projet << DOUALA, VILLE DURABLE >>> aménagement durable et valorisation du site de Makèpè Missokè de FCFA 800 000 000 ;


b- Des ordonnancements


Le programme 4 détient le taux le plus élevé (24,82%). Les programmes 2 et 1 viennent en seconde et troisième position avec des taux de 09,64% et 8,81%.


Le programme 3 qui promeut la Citoyenneté, la Culture, le Sport et un appui à la Jeunesse enregistre un score très faible soit 0,09%.


Quelques projets phares dans ce volet ordonnancement sont :


L'entretien courant des voiries revêtues de FCFA 502 978 134;


La collecte, le transport, le traitement et la valorisation des ordures ménagères dans la ville de Douala pour FCFA 282 605 941;


La création, la réhabilitation et l'entretien des voiries et artères de FCFA 3 132 446 337;


L'acquisition du matériel, d'engins de travaux publics et de véhicules pour la 2RC de FCFA 248 576 697;


Le remboursement du capital et fonds de garantie des emprunts contractés auprès de UBA pour FCFA 1 933 850 753;


La consommation d'électricité pour FCFA 306 602 646.


a- Des engagements


Rendu au terme du second trimestre, les dépenses engagées sont de FCFA 24 244 775 169 soit un taux d'engagement global assez faible de 24,28%. Ces dépenses sont réparties par sections, à savoir:


Les dépenses de fonctionnement engagées de FCFA 12 734 882 687, soit un taux de 28,23% comparé aux AE ouverts;


Les dépenses d'investissement engagées à hauteur de FCFA 11 509 892 482, soit un taux de 21,02% comparé aux AE ouverts.


Plusieurs natures de dépenses ont été mises en exergue dans l'atteinte de ce niveau d'engagement.


Nous pouvons citer:


Les travaux de construction de la voie sur les berges du fleuve Wouri à Douala pour FCFA 3 008 485 180;


Le remboursement du capital et fonds de garantie des emprunts contractés auprès de UBA pour FCFA 1 933 850 754;


L'aménagement des voies et réseaux pour FCFA 504 032 974;


L'acquisition du matériel de transport pour FCFA 3 810 531 464 (dont l'acquisition des véhicules FCFA 1 394 681 660). Dour


L'approvisionnement en carburant et lubrifiants pour FCFA 1 030 740 000


- L'entretien voiries pour FCFA 1 431 917 870 (collecte, le transport, le traitement et la valorisation des ordures ménagères dans la ville);


Les diverses subventions versées pour FCFA 780 000 000 (dont FCFA 750 000 000 dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain);


Les honoraires versés pour FCFA 409 153 946;

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b- Des ordonnancements


Pour cette rubrique, nous observons dans l'ensemble, un taux de consommation très faible des crédits de paiement (15,79%). Par section de dépenses, nous notons pour les dépenses de fonctionnement un taux de 17,70% et 13,87% pour les dépenses d'investissement comparées aux crédits de paiement ouverts.


Ce faible taux s'explique par le faible niveau des engagements et de facturation des projets en cours d'exécution réalisés jusqu'ici.


Les lignes budgétaires les plus mouvementées sont :


Le remboursement du capital et fonds de garantie des emprunts contractés auprès de UBA pour FCFA 1 933 850 753;


L'aménagement des voies et réseaux pour FCFA 3 733 107 204 notamment avec les travaux d'aménagement des voies Carrefour LOGBESSOU Lendi-Bangue de FCFA 1 287 015 352, l'entretien courant des voiries revêtues pour FCFA 502 978 134, l'entretien curatif des voiries


revêtues dans la Ville de Douala pour FCFA 536 333 114, l'aménagement de certaines rues en pavés pour FCFA 354 391 697;


L'acquisition du matériel de transport pour FCFA 248 576 697 (Acquisition du matériel, d'engins de travaux publics et de véhicules pour la Régie Autonome des routes);


L'achat des carburant et lubrifiants pour FCFA 676 440 000


L'entretien des voiries pour FCFA 282 605 941 (collecte, le transport, le traitement et la valorisation des ordures ménagères dans la ville);


Les honoraires versés pour FCFA 244 744 233;


Les divers frais financiers pour FCFA 295 886 097 (Payement de intérêts sur les emprunts contractés auprès de UBA);

C- Comparaison de l'exécution globale des dépenses en glissement annuel


Comparées à l'exercice 2024, les dépenses engagées s'élevaient à FCFA 32 273 612 307, soit une baisse de FCFA 8 028 837 138 en valeur absolue et 24,88% en valeur relative.


Les ordonnancements connaissent également une baisse très significative soit FCFA 6 182 876 264 en valeur absolue et 30,30%.

Malgré une progression modeste au niveau des dépenses engagées par rapport à l'exercice 2024 (23,38%), force est de constater que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour optimiser notre gestion budgétaire et atteindre les objectifs assignés.


A cet effet, plusieurs dossiers de dépenses connaîtront fort à priori un niveau d'exécution budgétaire et financière remarquable dans les deux prochains mois de l'exercice, grâce à une plus forte mobilisation des directions opérationnelles.


Cette session a été l’occasion pour les conseillers de saluer les avancées notables enregistrées dans plusieurs domaines tels que la lutte contre les inondations, les travaux d’aménagement urbain, la modernisation de la mobilité, ou encore le développement des infrastructures communautaires.


Le Maire de la ville a insisté sur la nécessité de maintenir une discipline budgétaire rigoureuse, tout en appelant à une accélération de l’exécution des projets pour répondre aux attentes croissantes des populations.

<< Nous avons encore des difficultés des démarrages au niveau des dépenses, notamment des dépenses d'investissement. Nous ne sommes pas pessimiste, parce que nous croyons pouvoir au rythme de passation des marchés pour pouvoir rattraper, avant la fin d'année, certains grands projets. Et la session nous a permis de passer en revue un certain nombre de point, concernant les délibérations et concernant la collaboration que nous devrions avoir avec les Maires d'arrondissement. Nous avons réaffirmé notre volonté de faire en sorte que, si la ville est compétente pour définir la vision, il n'est pas dans l'intention du Maire de tout faire dans la ville. Nous devrions agir et partager, le travail. Il y'a beaucoup de travail, pour développer Douala, personne ne peut faire ce travail tout seul. Et la satisfaction que nous apporte l'État, doit être pour nous, un acte d'encouragement>> ajouté le Maire de la ville de Douala Dr ROGER MBASSA NDINE.

Quant au représentant de l'État, il était temps de marquer un arrêt pour jeter un regard rétrospectif, pour s'enquérir de la marche de la CUD.

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<< Je penses que nous avons suivi ensemble, les performances de notre communauté urbaine présentées par les différentes commissions. Je félicite grandement la qualité des résultats auxquels nous sommes parvenus à date. Ce qui est important, c'est l'adhésion que j'observe de l'ensemble des grands conseillers à la politique de gestion et managériale impulsée par le Maire de la ville.

Je me réjouis de ce bon climat de collaboration qui est dorénavant visible, manifeste et palpable entre le Maire de la ville et les Maires des communes d'arrondissement. Il est bon que la vision de la ville soit manifestement bien approprié par les communes d'arrondissement pour que les uns et les autres cheminant et regardant vers la même direction, puissent accroître la réalisation des attentes des populations>> déclare, le préfet du Wouri Syliac Marie MVOGO.

Au cours de cette session, les nouveaux grands conseillers ont été présentés aux membres du conseil de la CUD.

Cette révision budgétaire permettra à la Communauté Urbaine de Douala de renforcer ses actions en faveur d’une ville plus résiliente, moderne et inclusive.



DIKOBO S

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