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MUSINA, PLUS QU'UN SIMPLEMENT ÉVÈMENT TRADITIONNEL, UNE SOURCE DE CONNEXION ET DE RECONNEXION À LA TRADITION MÈRE SAWA BANTU.

Dernière mise à jour : 17 janv.

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"MUSINA ! La nomination en elle même dans les profondeurs de la tradition Sawa Bantou en dit long. Le mot est prononcé lorsque l'on revisite les arcanes Sawa et qu'on arrive sur la pirogue. En effet, c'est l'une des parties de celle-ci confondu comme étant à la fois la première et la dernière. C'est la position à la partie postérieure de la pirogue, c'est à cette endroit que s'assoit le guide de la pirogue qui a l'aide d' une pagaie donne une direction à celle-ci. Parlant de direction, l'on voit le deplacement ; le deplacement pour un but. Au festival MUSINA, le but n'est pas aller à la pêche, encore moins aller à la recherche du sable. C'est un déplacement hautement simbolique pour une connexion, une reconnexion ou au mieux une rencontre des ancêtres dans un milieu de vie remplit des histoire émerveillantes de la mythologie du Sawaland : JEBALÈ. Dans ma posture d'homme de culture et de médiateur culturel, j'ai suivi de loin de la 1ère à la 6ème édition. J'ai enfin décidé de vivre la 7ème ! Je vous la raconte pour vous préparer qu'à la fin de cette lecture, vous ne manquez pas de vivre avec moi la 8ème édition annoncée. "


ŊGƆNDƐ, Fevrier, le mois de la tenue du Festival MUSINA.

L'Acte I

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Le débarcadère de Bonassama, le 23 février de l'an passé prenait un look inhabituel. Les tables des vendeuses de poissons braisés cèdent la place à environ une centaine de chaises disposées en mode conférence. Le decor traditionnel qui était de circonstance annoncait aux initiés un évènement d'une profondeur traditionnelle avérée. L'historienne, écrivaine, Yɛyɛ MUSINGA MWA TÍKI donne une conférence sur une thématique forte intéressante: L'IMPORTANCE DE LA TRADITION DANS LE DÉVELOPPEMENT INDIVIDUEL ET COMMUNAUTAIRE. Avec pour moderateur Tétɛ NYOBE PAMPHILE, digne fils de Jebalè et par ailleurs secrétaire en exercice à l'époque de la fête Coutumière et Traditionnelle des peuple sawa : Le Ngondo. Sa douceur et sa joie de transmettre pour une toute première fois dit-elle, chez elle au Cameroun et aux siens, conditionnent le lieu. Sans protocole sa voie perçante au microphone grouille les décibels et attire les participants pour un 52 minutes chrono en main d'un cours magistral sur le DIMBAMBƐ, la Tradition ; de sa répartition à son importance, et surtout de son caractère à être vécue dans la plénitude de ses quatres aspects que sont : BOSƐDI (La Culture), MAYABƐ ou NDAND'A MBIA (Les Naissances, Les Origines ou La Généalogie), BIA MAMBO NA MABOLA MA BOLOBA (La connaissance des choses et des faits de la nature ou La Socio-spiritualité) et BÁASAM MA MISIPO (Les Dieux ou Les energies cosmiques). Ce qu'il fallait retenir, était que vivre une partie de la tradition africaine adjointe à une autre tradition soit-elle : Judeo-chretienne, Arabe, Européenne etc. ne garantie pas l'épanouissement. Pour être épanoui, il faut vivre les quatre (04) aspects de celle-ci.


L'Acte 2

L'annonce de cet acte du lendemain est faite à la clôture de la conférence par le Master of ceremony. Il dit que l'embarquement se fait demain matin à 06h30 mn, je prends rendez-vous. 06h00 en verseau avertit, je suis sur les lieux : le débarcadère de Boassama. L'ambiance est bonne enfance. Distribution des tee-shirts de la marcbe sportive, achat des tee-shirts de MUSINA, achat des tickets d'embarcation et distribution des gilets de sauvetage. Quatre pirogues embarquent à la queue leu leu. Les hors bords fendent l'eau tranquille du Wouri en direction de Jebalè. Apercevant le paysage premier de l'île, à quelle mille nautique du débarcadère de Jebalè, les embarcations se mobilisent. La voix de Tétɛ KILAMEL muna madiba, Pomoteur et président du comité d'organisation tonne dans un creu entre le ciel, la mer et la mangrove, elle interpelle avec aspersion de l'eau de feu, Les Mieŋgu (les divinites aquatiques) dans le souci de recevoir leur intercession pour une célébration sans incidents du Festival MUSINA. Rituel terminé, les embarcations reprennent le trajet et quelques minutes plus tard, nous accostames à Jebalè. Odeurs des poissons frais dans les filets, des enfants qui se baignent et rentrent avec de l'eau pour les travaux ménagères, les cuisines en fumée de foyers pour la gostronomie réservée aux visiteurs de circonstance. Le groupe se dirigea à la chefferie et a reçu la bénédiction de Sa Majesté TANGA nouvellement investi dans ses pouvoirs. Lancement de la marche. marche mise en pause par une cour où etait bien achalandé : Mitoumba, poissons frits, un bon piment écrasé à la pierre et épicé comme au bon vieux temps, vin de palm, bières locales et les djoudjou bottle. Bref nous avons repris la marche après avoir festoyé, point de chutte l'école publique de Jebalè. S'en est suit un moment d'étirements et des jeux ludiques. Hum comme j'ai hâte de remettre ça.

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L'atelier de la pharmacopée à suivi assorti de la dégustation de plusieurs thés africains.

Visites guidées et installation du village du Festival. L'atelier du Ndolé, noble met Sawa inscrit au patrimoine culinaire immatériel de l'UNESCO.


L'Acte 3

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La soirée récréative a elle aussi réussi son pari. Ancienne et nouvelle generation de la musique sur un même plateau en couleur.

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rendez-vous le 22 Février 2025 pour le Festival MUSINA édition 2025.

MBOA É SI BƆÏ TƐ, TƆ MUSINA PƐ MUSI MABƆ !


MBAP'A NTON'A NYAMSI NDIƐH MBAPE

(+237) 652 26 60 78 / 699 79 81 44

 
 
 

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