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Le NGONDO et la CUD ouvrent une fenêtre sur l’histoire avec l’exposition « Il était une fois la naissance du STAAT KAMERUN 1884-1914 »

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Le jeudi 7 août 2025, le Palais de la Culture Sawa a été le théâtre d’un événement culturel et historique majeur : l’inauguration officielle de l’exposition « Il était une fois la naissance du STAAT KAMERUN 1884-1914 ». Cette initiative, portée et soutenue par le NGONDO, institution culturelle et traditionnelle phare du peuple Sawa, et la Communauté Urbaine de Douala (CUD), vise à raviver la mémoire d’une période déterminante de l’histoire du Cameroun, celle de la colonisation allemande.


Un parterre d’invités de haut rang


La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de SEM Christian SEDAT, le nouvel ambassadeur d’Allemagne au Cameroun, fraîchement accrédité, qui a ainsi effectué l’une de ses premières sorties officielles. À ses côtés, des autorités administratives, universitaires, diplomatiques et traditionnelles, ainsi que des chercheurs, enseignants, étudiants et passionnés d’histoire.


Un rappel historique fort


L’exposition s’intéresse à une période charnière allant de 1884, année de la signature du traité germano-douala qui marque la naissance officielle du protectorat allemand au Cameroun, jusqu’à 1914, date de la fin de la présence allemande en raison de la Première Guerre mondiale.

Au fil des salles et des stands, les visiteurs découvrent des photographies rares, des cartes topographiques anciennes, des archives officielles, des objets du quotidien, ainsi que des reconstitutions historiques permettant de visualiser l’organisation politique, économique et sociale de l’époque.


Des prises de parole marquées par l’émotion et la réflexion


Dans leurs allocutions, les représentants du NGONDO et de la CUD ont insisté sur l’importance de préserver et transmettre la mémoire collective, surtout aux jeunes générations.

<< Il me revient de remercier d'emblée les organisateurs, d'avoir associé le NGONDO à cette cérémonie solennelle, dans la mesure où il est particulièrement significatif qu'une exposition de cette nature, articulant objets traditionnels, art contemporain et faits historiques, prenne place ici même dans les locaux de ce prestigieux Palais de la Culture Sawa, Siège du NGONDO, un don précieux du Chef de l'Etat, Son Excellence Paul BIYA, Président de la République.

Il convient de rappeler clairement que le NGONDO, Assemblée traditionnelle des Peuples de l'eau des côtes Camerounaises, est une solide institution aujourd'hui bicentenaire qui, bien avant l'arrivée des puissances coloniales, avait déjà érigé des systèmes sociaux, des formes d'organisation politique et de préservation de notre riche héritage traditionnel et culturel aujourd'hui reconnu et valorisé sur le plan international, notamment par son inscription, le 04 décembre 2024, sur la prestigieuse Liste représentative du Patrimoine Culturel immatériel de l'Humanité.

Le NGONDO est en même temps la mémoire des ancêtres, la conscience du présent et une passerelle vers l'avenir. Il est porteur de valeurs historiques d'identité, de résistance et de transmission que cette exposition vient renforcer en posant un regard lucide sur une période fondatrice - quoique douloureuse - de notre histoire nationale: celle de la pénétration coloniale allemande de 1884 à 1914.


En accueillant ici cette exposition, le Palais de la Culture Sawa devient un espace de dialogue entre les générations, entre les peuples, entre l'histoire et l'actualité, entre les souffrances du passé et les promesses d'un avenir éclairé. Il devient un lieu de réappropriation, où les récits autrefois imposés peuvent être interrogés, déconstruits, réécrits à la lumière de nos propres voix, de nos propres regards.


C'est avec beaucoup d'engagement que le NGONDO salue très chaleureusement les initiateurs et partenaires de ce projet. Il s'agit du Musée National du Cameroun, de Doual'art, de Goethe-Institut et de la Communauté urbaine de Douala. Je n'oublie pas le MARKK de Hambourg et le Ministère des Affaires Étrangères d'Allemagne, pour cette démarche de vérité, de mémoire et de partage.


Que cette exposition soit donc non seulement un moment de réflexion, mais aussi un acte de guérison. Qu'elle participe à la réconciliation entre le passé et le présent, entre les douleurs historiques et les espoirs d'aujourd'hui.


Et surtout, qu'elle permette à la jeunesse camerounaise de s'approprier son histoire, non comme un fardeau, mais comme un levier de construction, de création et de dignité>> déclare le Secrétaire Général du NGONDO.>> Souligne EYANGO EKWA Charles D. Secrétaire Général du NGONDO.

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« Un peuple qui ne connaît pas son histoire court le risque de la voir s’effacer ou d’en laisser d’autres la raconter à sa place », a affirmé un dignitaire Sawa, appelant à un travail de mémoire partagé et assumé.


<< La ville de Douala sous la houlette du Maire de la ville Dr ROGER MBASSA NDINE, est une ville qui est entrain de bâtir sa personnalité culturelle et c'est pour cela que l'exécutif de la ville s'emploie, à soutenir et à canaliser toutes les activités culturelles qui animent la ville. Nous intervenons et soutenons plusieurs évènements.

Nous soutenons et subventionnons les associations culturelles, et notre partenaire Doual'art sait de quoi je parle. Nous sommes entrain de nourrir et d'élaborer un projet, de construction d'un musée de la ville de Douala. Suite à cette exposition qui s'ouvre tout à l'heure, il y a une parole sage qui dit que: " c'est par les lumières du passées, que nous nous orientons/ nous explorions les incertitudes de l'avenir."

Et il est très important, au moment où, nous sommes tous d'accord, que le développement d'un peuple ou d'un pays, ne dépend pas seulement des biens matériels, mais aussi de l'appropriation de son Histoire. Parce que nos jeunes ont besoin, de construire le narratif national.

STAAT KAMERUN c'est cas même Douala parce que c'est ici que tout a commencé.et cette exposition se déroule dans un lieu mythique, car à l'époque, les allemands disaient que la société de Douala est une société ancestrale car c'est une société métaphysique et c'est ici justement le siège de cette société métaphysique parce que c'est ici que les esprits qui dirigeaient ce peuple, se concertaient pour tracer la destinée du peuple Sawa.car c'est réellement à cet endroit que les concertations pour le traité a eu lieu.>>décale le premier adjoint au Maire de la ville, Dr Geremi SOLLE.

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L’ambassadeur d’Allemagne, pour sa part, a salué cette démarche, y voyant une opportunité de renforcer les liens culturels et diplomatiques entre les deux pays, tout en favorisant une compréhension lucide du passé.


Un voyage immersif dans le passé


La visite guidée qui a suivi les discours a permis aux invités de voyager dans le temps :


1884 : la signature des traités et la naissance du STAAT KAMERUN


L’organisation administrative et militaire de la colonie


Les échanges économiques et les infrastructures construites par l’administration allemande


Les résistances locales et les mouvements de contestation


1914 : la fin d’un cycle avec la Première Guerre mondiale



Chaque espace d’exposition, richement documenté, est accompagné de témoignages, de récits et de documents originaux, permettant d’appréhender les réalités et les conséquences de cette période sur la société camerounaise contemporaine.


Un engagement culturel assumé


En soutenant cette exposition, le NGONDO et la CUD entendent affirmer leur rôle d’acteurs majeurs de la promotion de l’histoire et de la culture camerounaise.

Le maire de la ville de Douala a souligné que cette initiative s’inscrivait dans une politique plus large de valorisation du patrimoine historique et de l’identité culturelle, en lien avec des partenaires institutionnels et internationaux.


Un rendez-vous pour tous


L’exposition « Il était une fois la naissance du STAAT KAMERUN 1884-1914 » restera ouverte au public pendant plusieurs semaines au Palais de la Culture Sawa. Elle offrira aux visiteurs, qu’ils soient chercheurs, élèves, étudiants ou simples curieux, une plongée instructive et émotionnelle dans un passé qui continue de façonner le présent.



VICHAL DIKOBO S

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