«La langue est puissant instrument, véhicule de la transmission des savoirs ancestraux, et de la communication.» Le Sage Roi Salomon MADIBA SONGUE
Contrairement à l’appréhension de l’opinion public fait suivi du dilatoire colonial, nos langues africaines ne sont pas des Patois, mais des langues au sens propre du terme. C’est-à-dire : « des signes vocaux, éventuellement graphiques, propre à une communauté d’individus, qu’ils utilisent pour s’exprimer et communiquer entre eux ». C’est le cas de la langue BAKOKO comme plusieurs autres langues africaines qui répondent aux critères fondamentaux de la linguistique qui sont ceux de : l’oralité et l’écriture. Elle, la langue BAKOKO est reconnue et codifiée à La SIL International, ancienne Summer Institute of Linguistics ou Société International de la Linguistique.
La langue BAKOKO en rappel est celle qu’à utiliser dans sa thèse de soutenance, l’actuel Directeur Général de La SIL International, Le Dr Michel KENMOGNE. La langue BAKOKO est une langue à ton très dense, riche et rigoureuse. Elle comprend : un alphabet, la syntaxe, la morphologie, la conjugaison avec des notions orthographiques et grammaticales. Elle a plusieurs variantes ou dialectes entre autres : le Yákalag (référentiel), le Yapég/Yabýaŋ, le Yapoman, le Yásoug, le Bísɔɔ, le Yasúku, le Yawandá, l’Adiɛ etc., une dizaine environ. Son alphabet conventionnel compte 27 (vingt et sept) lettres. Soit 07 (sept) voyelles : a-e-i-o-u-ɔ-ɛ et 20 (vingt) consonnes : b-Ƃ-c-d-f-g-h-j-k-l-m-n-ŋ-p-r-s-t-v-w-y. mais peut aller jusqu’à 28 (vingt et huit) lettres dans certains dialectes avec un ajout pour le moment non conventionnel de lettre : r. cet alphabet est écrit en script, jamais en cursive et sa déclamation respecte lanotion phonétique.
En outres, la langue BAKOKO use les voyelles doubles, les consonnes digraphes et trigraphes. Exemple : aa, ɛɛ, mb, ŋg, mby, ŋkw. Les consonnes en digraphes ou trigraphes sont appelés : les consonnes complexes. Une consonne complexe est association de deux ou trois consonnes dans une seule émission sonore. Nous avons dit plus haut, qu’elle est une langue à ton, donc bien évidemment dans son usage, interviennent les tons : (´) haut, (`) bas, (ˆ) haut-bas, (ˇ) bas-haut et la nasale.
Quelques règles orthographiques sur la nasale et autres :
1. La nasale devant : b-Ƃ-f-p et v s’écrit m
2. La nasale devant g et k s’écrit ŋ
3. On ne double pas les consonnes dans la langue BAKOKO, sauf pour le cas de m ou le premier m prend le ton bas et devient une nasale syllabique dans certains mots. Exemple : ṁmiim = le cœur ; diṁmaŋ = la joue.
L’alphabétisation de langue BAKOKO est une évidence, et les rudiments conformes pour bien l’écrire, la lire et la parler sont faits sous la houlette de l’APEBA, autorisation N° 56/RDA/C18/BAPP du 19 Avril 2006 et également de la COCUBA entendez la Communauté Culturelle Bakoko, autorisation N° 236/RDA/C18/SAAP du 04 Décembre 2013, Deux organes qui existent au Cameroun. Ils sont aidés dans cette tache par une association culturelle et sociale en herbe : TIMAN A TAN.
La conformité de l’alphabet de la langue BAKOKO a pour socle, l’Alphabet Général des Langues Camerounaises en abrégé AGLC. Alexandre NDONGOLA, PLEG HE et Chercheur Linguiste, nous a fait la confidence de ce que la recherche sur la langue BAKOKO continue. Alors que la communauté internationale s'apprête à célébré ce 21 Février, la journée internationale de la la langue maternelle sous le thème : « L'éducation multilingue est un pilier de l’apprentissage intergénérationnel. », notre rédaction vous fait découvrir la langue Bakoko parlé au Cameroun. Nourrissez votre curiosité sur elle.
Par :
MBAP'A NTON'A NYAMSI NDIEH MBAPPE
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