Ils protestent contre le manque des mesures d’accompagnement de l’Etat face à la hausse des prix du blé à l’importation.
Ils ont décidé de ne plus ravitailler la farine de blé dans les marchés de Douala depuis le 8 février dernier. Quatre des plus grands meuniers du Cameroun qui contrôlent 70% du marché sont en colère. Ils protestent contre le manque des mesures d’accompagnement de l’Etat face à la flambée du prix de blé à l’importation.
Une situation qui a entraîné depuis quelques semaines un amaigrissement de la baguette dans les boulangeries, avec risque d’une hausse du prix du pain en suspense. Face à la gravité de la situation, le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a convoqué le 9 février une réunion avec le Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC).
Pour Alfred Momo Ebongue, deux principales mesures d’ajustement fiscal sont attendues du gouvernement. « Il s’agit de la suspension de certains paiements de taxe pendant la période de flambée du prix à l’importation et un ajustement mesuré sur les prix de vente. Nous en sommes à ce jour à un surcoût de production de 6500 FCFA le sac de farine de 50 kg et nous avons demandé à l’Etat de nous accorder un ajustement de 3000 FCFA par sac que nous pourrions étaler dans le temps », souhaite le secrétaire général du GMIC.
Néanmoins, le gouverneur du Littoral a exhorté les meuniers à la reprise de livraison de la farine dans les marchés en attendant les discussions incessantes avec le gouvernement.
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