Le déguerpissement des habitants de DIKOLO-BALI le 14 mai 2022 aura mis à nu une population qui se retrouve depuis lors dans la rue. Ces personnes qui ont été chassées de leurs terres et leurs habitations, pour des raisons d'utilité publique. La situation des sans domiciles fixes, appelés déguerpis, est en effet préoccupante à la veille de la rentrée scolaire 2022-2023.
Des parents éplorés, des enfants pantois et désormais sans repère. Des familles entières de logées de leur habitation, des maisons en lambeaux, broyées par des engins de chantier sous le regard des escadrons anti-emeutes. Depuis lors, les familles déguerpies de DIKOLO-BALI, près de 5000, ne savent plus à quel saint se vouer.
Parents et enfants sont davantage minés et rongés par l'incertitude d'une rentrée scolaire assurée. Des familles appauvrie de plus en plus, des déplacés involontaires, certains craignent une année scolaire blanche pour leurs enfants.
La désespérance sociale enfle avec des enfants disséminés entre Bafoussam, Foumban, Akonolinga, Mbalmayo, Yaoundé et désormais sans pied à terre, sans boussole, incertains de retourner à l'école à Douala, incertain d'être scolarisé dans leur nouvelle ville d'accueil.
Comment assurer aux enfants de DIKOLO-BALI, victimes silencieuses, une rentrée scolaire comme par le passé, une rentrée scolaire ordinaire, une rentrée scolaire sans tracasserie liée à une terre.
Le droit à l'éducation est un droit universel et fondamental de l'Homme.
Rappelons que depuis la destruction des habitations et le déguerpissement forcé des occupants de DIKOLO-BALI, le COCITEL (comité citoyen pour la transparence et l'exercice de libertés), œuvre pour l'encadrement, la préservation et la sauvegarde des droits des familles.
VICHAL DIKOBO S
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