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BIMBIA, LA TERRE DU DESESPOIR VOILÉ.


"Si l’histoire est longtemps passée pour être la connaissance d'un passé basé sur les écritures, de nos jours cette définition devrait être revue par le collège des historiens et anthropologues noirs du monde, comme étant le passé basé sur les écritures et l’oralité."


Parce que l’oralité est jusqu’à ce jour, un moyen de transmission dans le continent noir mère de l’humanité. Pour exemple, aucun descendant ne tient le livre de la généalogie de ses ascendants. L’arrière petit-fils le saura de son père qui l’a su de son grand-père qui lui-même l’a su de l’arrière grand-père ce dernier qui lui également l’eut su de l’arrière arrière grand-père de l’arrière petit-fils en question. Et ce n'est pour autant pas parce qu’il n’existe pas des écritures de la descendance d’une famille que les pères, les mères et les ancêtres de celle-ci n’ont pas existé. C’est en réalité ça l'a vraie histoire. Cette connaissance du passé qui ne doit plus seulement être : "basée sur les écritures mais également sur l’oralité. C'est en effet cette autre partie de l'histoire qui fait de moi : MBAP’A NTON’A NYAMSI NDIEH MBAP’A MIKWANÈ MI DIKWABA DI NGWE MBUKE NKOTA EBOLE NKOG À NJOCKE MPÉG MBANG NGEE NNANGA E MBOG I NKU A LEMECH NSO OLOLOMÈ.


Photo de la reconstitution des faits de la traite négrière de Bimbia.

BIMBIA, est une localité côtière du Littoral au Cameroun, chef-lieu de la commune de Limbe III, située dans la région du Sud-ouest, dans le département de Fako et à 60 km de la capitale économique Douala. De par son passé, Bimbia est plus connu comme le port négrier et route des esclaves, que la terre du désespoir voilé. En effet, d’après les récits oraux, la localité tient son nom de l’expression NGAL’EWALA (langue parlée par les Duala) : « Ô BI MBIA » en traduction « Tu connais la famille » ou encore en métaphore « N’oublie pas la famille ». Le site fut jadis un port négrier durant la traite des esclaves. Mais très peu de personnes à cette époque s’en rendaient compte et étaient contraint à gardé le secret. C’est Le Roi BILÈ, surnommé par les Anglais King William I of Bimbia, qui avait convaincu les chefs DE deux autres villages de l’État à prendre part au trafic même après l’abolition de l’esclavage. Loin du scénario de KUNTA KINTE, les esclaves étaient pris comme des gens qui allaient à l’outre mer œuvrer pour le bien de leurs familles. Seuls les chefs et les dignitaires impliqués dans le commerce savaient le sort qui était réservé à ces derniers. La famille accompagnait le présumé esclave jusqu'à une espèce de tunnel d’arbres où les colons se permettaient de dire à cette DERNIÈRE (La famille ndlr) que c’est son stop était là et, que seul le voyageur avait le droit de continuer le chemin pour arriver jusqu’au navire.


Quai où accostaient les bâteaux négriers.

Et de là, se faisaient les salutations d'usage de séparations, avec la formule : « Ô BI MBIA », « Tu connais la famille » ou « N’oublie pas la famille ». C’est en fait derrière ce tunnel d’arbres que la victime découvrait le poteau rose. Trop tard pour lui et même pour la famille qui ne la reverra plus. Bimbia est aujourd'hui classé au patrimoine national camerounais et mondial. Le climat de Bimbia est celui de la ville de Limbé. Le village Bimbia se situe à 10 minutes du centre-ville de Limbé, elle-même située à 1 h de la ville de Douala. La position géographique de Bimbia était stratégique : sur le golfe de Guinée, à l’est de la baie de Biafra, entre Rio del Rey et Cameroon River (l’actuelle ville de Douala). Il est chaud et tempéré. Selon l'institut météorologique Climat-data, en hiver les précipitations sont plus faibles qu'en été. La température moyenne du village est 20 °C, les précipitations moyennes sont de 1 174 mm. Le mois le plus sec est celui de septembre avec 6 mm. Les précipitations sont beaucoup plus importantes aux mois de juillet et d'août. Cependant, le village bénéficie de deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses. Les saisons pluvieuses se subdivisent en deux : une petite saison pluvieuse qui s'étale sur le mois de d'Avril à Mai et une grande saison pluvieuse qui a lieu pendant les grandes vacances scolaires entre Août et Octobre. Sous le nom Bimbia, se trouve en fait un regroupement de quatre villages selon le document officiel intitulé Le Dictionnaire des Villages du Fako : Bimbia Bonabile, Bimbia Bonangombe, Bimbia CDC Camp et Bimbia Chop Farm vestiges de la traite négrière. On peut y ajouter Dikolo ainsi que le port de Bimbia, qui a joué un rôle important dans l'histoire de ce territoire.


Vestiges du village des esclaves dans l'attente des négriers.

Les travaux menés par l'association américaine ARK Jammers permettent de mettre en évidence son intérêt historique. Cette association aide les Afro-Américains, après un test ADN effectué par la firme African Ancestry, à retrouver leurs origines africaines. Selon les travaux de la chercheuse politologue Lisa Marie Aubrey de l'université d'État de l'Arizona aux États-Unis, plus d'un million d'Africains seraient partis du port de Bimbia, beaucoup plus que ceux qui seraient partis de l'île de Gorée au Sénégal, lors de la période de la traite négrière. Cette étude est réalisée durant la période allant septembre 2010 à juillet 2014. L'importance des lieux a été redécouverte en 1987. Bimbia est aujourd’hui un site culturel classé au patrimoine national par l’État camerounais, un lieu de recherche archéologique et un site touristique, mémoire symbolique de la « route de l’esclave » ou « the slave road » , comme l'est depuis plus longtemps l'île de Gorée au Sénégal. Outre sa vocation touristique plus récente, Bimbia est également un village au passé rural et agricole. Comme la plupart des villages environnants de la ville Limbé, les vastes palmeraies de la société nationale de la

Cameroon Development Corporation, CDC entourent le village de Bimbia. La richesse du sol, essentiellement volcanique, est exploitée de manière industrielle par le l’État du Cameroun. Les cultures pratiquées par les villageois sont essentiellement les cultures de subsistance. Il s'agit en général des tubercules (plantains, macabos, manioc, pommes de terre). Un seul axe principal dessert le village Bimbia vers le centre-ville Limbé. Le village a en effet bénéficié de l'implantation d'une base des Forces armées camerounaises, le Bataillon d'intervention rapide, BIR pour sortir de l'enclavement total.


C’est notre histoire et nous devons la connaitre!


MBAP’A NTON’A NYAMSI NDIEH MBAPPE

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