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Affaire Gaby KONDO contre la SRC : Règlement de compte ou véritable vente aux enchères?


Le Stade SOPPO PRISO de Douala habituellement animé par des matchs et des évènements culturels, a récemment changé de décor. Il a accueilli une vente aux enchères publique organisée par la société de recouvrement des créances. Mais derrière les coups de marteau du commissaire priseur et l'affluence des acheteurs, une polémique enfle : celle qui oppose Gaby KONDO, homme d'affaires bien connu de la capitale économique, à la SRC.


Censée illustrer la rigueur des institutions dans le recouvrement des créances, la vente aux enchères organisée par la Société de Recouvrement des Créances (SRC) du 25 au 28 juin à Douala se retrouve éclaboussée par une affaire au parfum de règlement de compte personnel. Au cœur du tumulte : Gaby KONDO, dont plusieurs biens ont été saisis et mis en vente dans des conditions qui interrogent.


Une vente à l’apparence légale… mais au goût amer


Officiellement, la SRC agit dans le cadre d’un recouvrement judiciaire d’une créance contractée par Gaby KONDO. Pourtant, plusieurs éléments de cette vente laissent penser que la légalité pourrait n’être qu’un vernis sur une affaire bien plus obscure.



L’homme d’affaires affirme avoir saisi les juridictions compétentes pour contester la créance, mais la vente a été exécutée sans attendre l’issue de la procédure judiciaire. Une précipitation qui jette un sérieux doute sur les motivations réelles de l’opération. Il faut aussi ajouter qu'il avait une décision de justice qui suspendait la vente... Mais comme on dit<< le Cameroun, c'est le Cameroun>>

La SRC, juge et partie ?


Malgré les déclarations rassurantes de la SRC sur la "transparence" de l’opération, certains observateurs n’hésitent plus à évoquer une stratégie de pression ciblée, voire de répression économique. Car Gaby KONDO n’est pas n’importe qui. critique envers certaines élites, proche de réseaux économiques concurrents, et rarement silencieux quand il s’agit de dénoncer ce qu’il appelle « l’opacité du système financier camerounais ».


La question se pose donc : la SRC est-elle en train d’être utilisée comme un instrument de représailles déguisées ?

Sur la question de savoir si la vente est faite sur la base d'une complicité où d'une magouille, le directeur général de la SRC n'a pas manqué de souligner qu'il y a aucune magouille dans les opérations de vente aux enchères.

<< Généralement la SRC procède à des annonces publiques, nous avons des délais légaux d'annonces de dénonciation de la vente qui fait 15 jours avant, et le débiteur est informé de la date et le lieu de la vente et il est lui même invité à participer à la vente pour suivre au mieux ses intérêts.certe vente n'est pas dirigée vers une seule personne, nous avons aujourd'hui 30 débiteurs de la SRC qui ont fait l'objet d'une saisie et donc les biens sont en vente>> déclare Rose Marie Messi, directeur de la SRC.

Concernant la médiatisation de cette énième vente, cette dernière souligne que la médiatisation avait pour but d'en faire plus large éco pour une meilleure communication poussant les populations à prendre massivement part aux ventes aux enchères afin d'atteindre les objectifs.

Une véritable vente aux enchères marquée par un spectacle et un buffet digne d'une célébration d'un coup réussi.


Une institution qui manque de neutralité ?


L’institution de recouvrement se veut apolitique. Mais apparemment de nombreux cas similaires, souvent étouffés dans l’ombre, montrent que certains "clients" sont traités avec une célérité suspecte, pendant que d’autres, bien plus insolvables, échappent aux radars.


> « Gaby KONDO. Cette vente n’est qu’un prétexte pour le faire taire, le pousser à plier. Et ça commence à se voir », je pense. confie un membre sous anonymat.




Les biens vendus ?


Véhicules, salons matériel de bureau, tableaux de marques et même des équipements encore sous usage. Il se pourrait que certains auraient été saisis sans inventaire préalable complet, violant les principes élémentaires de droit des biens saisis.


Silence coupable ou stratégie bien rodée ?


Pourquoi un tel acharnement ? Est-ce un excès de zèle d’une administration indépendante ? Ou le bras armé d’un système qui liquide les gêneurs sous couvert de légalité ? Dans un pays où l’économie est étroitement liée au politique, la frontière entre droit et règlement de compte reste floue, souvent volontairement entretenue.


En observant, on pourrait dire que cette affaire dépasse le simple cadre d’un recouvrement. Elle révèle les failles d’un système où le pouvoir de saisir devient un pouvoir de nuire.

Et tant que des affaires comme celle-ci ne seront pas tranchées publiquement et équitablement, chaque vente aux enchères aura ce goût amer de la justice à deux vitesses.

Affaire a suivre...



VICHAL DIKOBO S

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