"Célébré le 09 Mai de chaque année, le MAYI 2024 l'a été le Jeudi 09 Mai 2024 sous un thème très évocateur dont le vocable en Batanga était " MAYI MA ITOMBIYE BEHOPE KOBO YA BA MBAMBA." En traduction : "Le MAYI de la transmission des valeurs traditionnelles et ancestrales aux jeunes." Lesquelles valeurs traditionnelles et ancestrales ne seraient sans cette partie de l'histoire des déplacements pour la survie lors de la guerre de Dayas en 1880 mais également de la première guerre mondiale en 1916."
Pour aller loin, il faut ménager sa monture. C'est certainement épousant ce proverbe que le peuple Batanga de la grande côte camerounaise s'évertue à la célébration des évènements qui leurs rappellent qu'ils ont failli ne plus exister. Le FEBRUARY pas trop populaire et Le MAYI. Le MAYI est une fête traditionnelle des Batangas qui a lieu en Mai (comme son nom, Mayi, l'indique) dans la ville de Kribi. Cette célébration commémore l'un des retours d'exil forcé précisément : le 9 Mai 1916 après celui du 14 Février de la même année, ainsi que leur arrivée dans la ville après que les autorités françaises et britanniques eurent miraculeusement décidé d’organiser leur retour sur les terres de leurs ancêtres ; une fois le brasier de la guerre éteint dans le pays.
Depuis un siècle, ce peuple prend grand soin de commémorer chaque année le « Febuary » mais surtout le « Mayi », à travers une grande fête traditionnelle, sur terre et sur mer, rendant en cette occasion un hommage exceptionnel à leurs aïeux et, surtout, au suprême protecteur, le « Maître de l’univers et des océans ». Rappelons que ce peuple fut chassé durant la Première Guerre mondiale, par les Allemands jusqu'à la défaite de ces derniers, les Batangas avaient dû se réfugier au Sud-Ouest du pays, sur les flancs du Mont-Cameroun. L’on pourrait aussi adjoindre un autre grand miracle, avant celui de 1916, qui permit au peuple Batanga d’échapper à la disparition et de survivre à un premier drame : le bombardement punitif de la ville de Kribi, en 1880, par la marine britannique (dit « guerre de Dayas »).
En plus de la transmission de cette histoire qui demeurera à vie la leur, les aînés ont pensé transmettre en outre la connaissance et la maitrise des secrets de la nature à travers des importants ateliers de la pharmacopée Sawa Bantu atypique aux peuple de la Côte faite de la forêt et de l'eau.
D'autres articulations tels que la lutte traditionnelle, la baignade collective et plus encore n'étaient pas en reste. Devant un parterre d'invités venus communier avec son peuple, La Reine Batanga Michelle Gaelle MAHOUVE a servi un discours de la revisite de l'histoire en vue d'assurer la prospérité de la postérité. D'où l'essentiel de la transmission à temps.
MBAP’A NTON’A NYAMSI NDIEH MBAPPE
+237 652 266 078 / 699 798 144
Comments