"L'histoire d'un peuple est un véritable labyrinthe. Des versions, il y en a plusieurs qui disent plus ou moins la même chose ou pas, mais qui ont toutes de même un fond commun. Pour la fin de ce mois de Mai 2024, la plume de Bekwali.com, votre blog par excellence de la tradition Sawa Bantu, vous amène à la découverte du Canton Pongo du Moungo. Une savante mixture de nos recherches propres et la retranscription de celles René EKOBO'A MUKOLO & Georges MONNY."
D'entrée de jeu, nous nous permettons de changer l'appellation ignorante de canton Pongo de Dibombari car un canton ne dépend pas d'un arrondissement mais trouve juste. Un canton dépend d'un département.
I. L’ORIGINE DES PONGO’A MBEDI
Les EPONGO’A MBEDI, à ne pas confondre avec les « PONGO SONGO » descendent du patriarche MBED'A MBONGO MBE NYA DIKETI LA MENELA NGOSO BWELE et forment, avec d’autres fils dont ils sont étroitement liés, les communautés BOMBEDI (forme contractée de l'expression BONA MBEDI = Ceux de MBEDI ou les descendants de MBEDI) qui ont migré depuis la grande plaine du Congo en passant par PITTI et LONGASSE à l'époque où les voies de la migration étaient pas longues. Ces communautés s’installent sur la côte (SAWA) vers 1578 pour former la troisième pierre du foyer (MASOSO MA NYAMBÉ = Les foyers de Dieux) avec Les BAKOKO et Les BASSA qui les ont précédé un siècle environ. Peuple de vivants entre la forêt et l'eau, les BOMBEDI sont composés des : BAKWERI (et assimilés) BA EKAKANGA NJO’A MBEDI, EWALE’A MBEDI, EWOD’A MBEDI, MULIMB'A MBEDI, TANG’A MBEDI, MAL'A MBEDI et autres. Si la communauté EWALE se fixe sur les deux rives du LEP WURI = Rivière entière d'après l'appellation des Bassa. Après avoir repoussé, l'un des peuples premiers occupants de ces tetres. la communauté PONGO s’installe à proximité du fleuve MUNGO (munja mwa Mungo) au milieu des BAKOKO, premiers occupants des lieux. l’exception des BOJONGO, qui ont fusionné Avec une branche des EWALE aujourd’hui appelée BONA DOOH avec qui ils partagent la localité baptisée de BOADIBO, les autres communautés se retrouvent implantées dans le NKAM ou la SANAGA.
II – COMPOSITION DES PONGO’A MBEDI
Conformément aux lois de la nature, la tribu PONGO’A MBEDI est composée de deux
lignages : Les ENONO et Les EBO MBALE
Les BONA ENONO ou BOMONO, qui sont issus d'un des deux fils de EPONG'A MBEDI. Les ENON’EPONGE s’identifient par les Jedu et les Mbengɛ (du Nord et du SUD. Les EBO MBALE ou IBOMBADI (DIBOMBARI) qui sont issus de EBO MBALE’A PONGO.
N.B. : Il ne faudrait surtout pas confondre Dibombari : l'arrondissement et ibombadi : le peuple dont l’ensemble de communautés ajouté au BOMONO forme le canton PONGO dans l'arrondissement de Dibombari qu'ils partagent avec le peuple Bakoko et auquel étaient rattachées les communautés BANKON.
III – ORGANISATION DES PONGO’A MBEDI
Les puissances coloniales successives se sont appuyées sur les structures existantes pour l’administration de notre pays, le Cameroun. Aujourd’hui encore, les régimes issus de l’indépendance en ont favorise le développement.Aussi, à la tête de la pyramide sociale, il y a la famille classique, noyau de toute société organisée.
Eboko : Terrain où s’installe le fondateur, le sango’a mboa, pour y fonder son Muɛbɛ (Foyer) : C’est la création du sango’a mboa Mboa : Ensemble de foyers dépendant du sango’a mboa et de sa première épouse en cas de mariage polygamie.
Bona : Famille classique.
Miebe : constitués en ensemble forment une entité Bona, foyers placés sous l’autorité d’un descendant mâle de l’ancêtre fondateur (chef de famille).
Tumba : Groupement rassemblant un nombre important de familles rattachées à un même ancêtre.
Mundi : Ensemble de groupements partageant la même cité avec des règles de filiation directe.
Ekombo : Le canton, qui symbolise l’entité des communautés. Ainsi, EKOMBO’A PONGO est le canton rassemblant les communautés BOMONO et IIBOMBADI ; on retrouve au reste les vestiges d’un tribunal commun, « KOT’APONGO » Koti, de l’anglais court, tribunal sur la route Bomono Gare Dibombari, entre les rivières KENGE et MBUMBULAN.
IV- IDENTITÉ DES PONGO’A MBEDI
La pratique de l’esclavage ayant été courante chez les PONGO’A MBEDI comme chez ses autres cousins, l’identité revêt un caractère primordial. Aussi, décliner son identité consiste à rappeler à son interlocuteur son arbre généalogique, et surtout, aussi loin que puisse remonter dans le temps la mémoire communautaire.Deux sources illustrent bien cet usage : 1° Le héros de Maso ma Ndala, célèbre légende des SAWA rendue publique par TIK’A KOULE A PENDA (Dibombari), décline à la suite de chacun de ses exploits sa triade généalogique : « MBA NDE NE : JEKI LA NJAMBE’A ENONO ! », JEKI étant le nom du cet illustre personnage, NJAMBE étant le nom de son père et ENONO, celui de son grand-père. Nous observerons au passage la quasi-homophonie pour le moins curieuse entre cet ENONO, l’ancêtre des BOMONO. Dans l’Evangile selon Saint Matthieu, (I, 17), la généalogie du Christ commence par David, fils d’Abraham, bien que né de Marie Notre Bienheureuse car c’est Joseph, le père, qui est descendant du Roi David. En respectant la Règle de la Triade généalogique (groupe de trois personnes étroitement associées), les PONGO’A MBEDI ne font qu’appliquer leur coutume, ou dibambe.
V- LES SALUTATIONS DES PONGO’A MBEDI
A l’inverse des civilisations occidentales qui invoquent le moment précis de leur rencontre, les communautés BOMBEDI célèbrent leurs rencontres par un acte de foi à leur illustre patriarche. Aussi, au lieu de se dire « bonjour » ou « bonsoir », les PONGO’A MBEDI, comme les autres BOMBEDI, rendent hommage à NYAMBE (le Créateur). « NJE E TUSE ? – NYAMBE ! », « BA NJA BA JAI ?, BANA ! BANA BA NJA ? BANA BA PONGO’A MBEDI ! »
VI- MBIA ou MBOA : LA FAMILLE PONGO’A MBEDI
La famille chez les EPONG'A MBEDI est synonyme de la famille romaine : gentes, groupement de personnes se rattachant à un ancêtre commun et ayant des rangs sociaux différents. Les appellations MBIA MA BONA ELOSSO ou MBOA BONA ELOSSO, veulent dirent la même chose.Le Tete, ou Sango’a mboa, est le fondateur de la mbia, qui porte généralement son nom, car il a pris souche à un endroit inoccupé pour y fonder sa propre famille après s’être détaché de son groupe d’origine. La Yɛyɛ, ou Nyango’a mboa, première épouse du fondateur, tient un rôle déterminant pour la future mbia soit selon l’influence de ses propres origines, soit encore celle du nombre de ses maternités. La Mbañe est la co-épouse, l’autre épouse du fondateur.Les Bana sont les fils ou filles issus du couple. Les Tété les yɛyɛ sont appelés Sóyambé qui un mot contracté de l'expression : Sóm sóm ma muna nyambé ou Bana ba wonja, c’est-à-dire "Véritable enfant de Dieu" ou "des citoyens libres" une appellation qui leurs confère un statut de légitimité. Le Njan, ou Munjan ma moto qui vient de ja (résider) , est un allogène, c’est-à-dire une personne venue d’ailleurs pour s’installer dans une nouvelle famille, dans laquelle elle sera adoptée moyennant certaines conditions ou formalités, parmi lesquelles le Dese la mboa (un festin rituel). Le Muyabedi – de yadi (jadi en pongo), la naissance est une personne née sur place ou reçue jeune en cadeau et n’ayant aucun lien de sang avec le fondateur de famille, bien que élevée parmi les Sóyambé avec un statut de semi-liberté. Le Mukom de mukoma (muyoko en pongo), la captivité relève de trois catégories : L’Etumbe, qui est une personne achetée enfant et élevée dans la famille (Etumb’a moto),
Le Mukaki ma mukom, qui est une personne achetée adulte et rattachée à la famille,
Le Mukom proprement dit est une personne qui, captive de guerre, est gardée dans la famille. Tels sont les membres de la famille MBOA ou MBIA, où chacun doit rester à sa place suivant l’expression : « Moto te o epol’ao »
VII- BALALO (RELATIONS AVEC LES…), BEAUX-PARENTS, ENFANTS SANS PÈRE
Si nous admettons qu’un enfant né d’un couple marié appartient à la famille de son père parce qu’il y a eu dot, nous devons alors reconnaître qu’un enfant dont le père biologique est inconnu appartienne à la famille de sa mère grâce aux liens de sang qui existent par rapport à son grand-père maternel. C'est ce raisonnement qui est appliqué dans le bible précisément dans le livre de l’Exode, Moïse, libérateur d’Israël, adopté par la fille du Pharaon, est élevé au rang de Prince d’Egypte comme fils, avant de redevenir hébreu. Chez les EPONG’A MBEDI, tout enfant né d’une jeune femme non mariée reste la « propriété » du père de celle-ci. Il peut en faire son héritier s’il s’agit d’un garçon, ou la donner en mariage, moyennant dot, s’il s’agit d’une fille.
VIII – LA COMMUNICATION CHEZ LES PONGO
Une fois donc les rencontres célébrées et les identités déclinées, il reste qu’à examiner l’évolution de la communication chez les EPONG’A MBEDI. De l’autre exclamation des BOMBEDI : « Ekwa muato ? (De l'appareil génital de la femme ?) O tam te ? – Njom ! O si tam te ? – Njom ! Njom ! Njom na njom te !!! », à retenir, le terme MUATO, femme, en pongo, pour confirmer l’usage étendu du pongo, selon les dires des anciens, chez leurs cousins DUALA et, fort probablement, par l’ensemble des communautés BOMBEDI avant l’arrivée de l’écriture car, jusque-là, la civilisation demeurait orale. Véritable instrument de transmission, le tam-tam, elimbi, servait pour les communications à distance au moyen d’un langage que seuls les initiés pouvaient capter.
IX – LA COMPOSITION CANTON : EKOMBO’ A PONGO’A MBEDI
La tribu EPONG'A MBEDI une fois circonscrite, nous revenons sur les villages qui composent les différentes communautés. Il est important voir capital de signalé que le canton Pongo compte deux (02) groupement entres :
Le groupement BOMONO BA JEDU (TUMBA LA …) Cette communauté est constituée d’un groupe de familles comprenant les : BONA EPONGE– BONA EWANGE– BONA KOLO– BONA KOULE– BONA MABONGE– BONA MBODI– BWASSALO Les villages annexes situées dans la périphérie sont : BENJANGA– BOMONO-GARE– NKAPA– NKENDE et MUNDI MA SOLE. Administrativement ce groupement compte sept (07) villages qui sont : BWASSALO BA WONDJA-BOMONO BA JEDU-BOMONO GARE-BEJANGA-NKENDE et NKAPA
Le groupement BOMONO BA MBENGUE (TUMBA LA…) Cette communauté est constituée du groupe de familles ci-après :– BONA EPEPA– BONA ELOMBO– BONA MABONGE– BONA BWENYE– BONA MPONDO– BOSABA. Les villages annexes situés dans la périphérie sont :– BABENGA– BEKOKO– BWADIBO. Admistrativement ce groupement compte cinq (05) villages qui sont : BOMONO BA MBENGUÈ I-BOMONO BA MBENGUÈ II-BEKOKO-BABENGA et BOADIBO
Il reste alors DIBOMBARI (MUNDI MA…) qui n'est pas un groupement mais le reste des villages n'appartenant à aucun des deux groupements. Cette communauté est composée de trois groupes de familles assimilées aux groupements entre autres :
BOSSEDI (BONA …), fils de EBO MBALE A PONGO, comprenant les familles BON'ELOSO, BONA MOUKOLO, BONA MOUKODI, BONA NGONGO, BONA MOUELLE, BONA NJO TUE, BONA NKONBO NA EKOBO et BONA MUNANGE. Les villages annexes situés dans la périphérie étant : NGODI et BOSSEDI 2.
BWELELO (BONA…), autre fils de EBO MBALE A PONGO, comprenant les familles : BONA YOUMA, BONA KOULE, BONA TAKWA, BONA NJANGA, BONA MALOLO, BWATAKA, BONA LOBE, BONA MIKANGE et BONA MBEPPE.
Les villages et hameaux annexes situées dans la périphérie sont : EWOULO – NJOHBWELE et NGODI.
BWANJUMBA (BONA…), dernier fils de EBO MBALE A PONGO, comprenant les familles : BONA KOULE, BONA EKE EBENGUE, BONA MPAH, BONA MASUKE, BONA NGELE et BONA NDENDE. Quelques villages importants et hameaux sont dispersés dans la périphérie : BONA BWENG Y – NGODI A BWANJUMBA – BONA MASUKE B’EYIDI et MUNDI MA PONDJI
N.B. : Il advient que la particule BONA devient BWA sous sa forme contractée pour marquer des différences. A titre d’exemples : BWA MBODI, pour désigner les BONA MBODI ; BWA MOUKOLO, pour désigner les BONA MOUKOLO. Toutefois, certaines familles peu prospères se sont associées, ce qui explique dans certains cas le manque d’homogénéité dans les clans. A preuve, les BONA NDENDE, MPAH, NA EBENGUE, etc. Quant aux villages annexes cités, précisons qu’il s’agit de détachement de familles d’une même communauté, qui se sont fixées dans la périphérie mais en conservant l’identité des familles d’origine : Les BONA BWENGNY, toujours rattachés à BWANJUMBA ; les NJOHBWELE, toujours rattachés à BWELELO ; les BEKOKO, toujours rattachés à BOMONO BA MBENGUE ; les NKENDE, toujours rattachés à BOMONO BA JEDU.
X. MANEA M’EKOMBO (CHEFFERIES)
Toute société étant régie par des règles, chaque groupe de familles désigne à sa tête un responsable chargé de veiller au respect des lois, d’où l’existence des chefferies instituées comme des monarchies dynastiques se transmettant de père en fils :
JANEA LA MBOA (le chef de la famille). Le chef de famille est le notable qui est chargé de représenter la famille. Cette fonction lui permet de siéger aux instances de la communauté avec d’autres chefs. JANEA LA TUMBA (le chef de la communauté). A la tête du groupement, ce notable assure la coordination entre les familles de sa circonscription. Autrefois collecteur d’impôts, il participe au conseil du canton. JANEA LA BOSO (le chef supérieur). Administrateur du canton, le chef supérieur a des fonctions assimilées à celle d’un fonctionnaire, ce qui lui permet de toucher une pension de l’administration. Autrefois, il tenait également lieu de Président du Tribunal coutumier, Officier d’état-civil, etc.
En l’absence des écrits (notre culture étant orale), les EPONG'A MBEDI, comme les autres communautés BOMBEDI, n’ont pas d’ordre de préséance à l’accession au trône de chef, qu’il s’agisse d’une chefferie superieure ou simplement de famille, ce qui explique de nombreuses palabres sur certaines successions car la famille allant grandissant, tous les fils, alors « princes de sang », prétendent au trône. Cependant, nous devons rendre hommage à ceux qui de leur vivant facilitent la chose en choisissant leurs éventuels successeurs parmi les nombreux prétendants ; initiative du Prince Alexandre NDUMB’A DUALA MANGA BELL, prédécesseur (et oncle) du feu chef supérieur des BELL, le Prince René DUALA MANGA BELL.Nos chefferies sont classées en catégorie par l’administration dans chaque canton : Canton PONGO. Chef supérieur ou chef de premier degré : Sa Majesté TOTO BEKOMBO'A SOSO, Fils de la défunte Majesté BEKOMBO’A SOSO, de BONA NJANGA (famille regnante de BWELELO), BOMONO BA JEDU : Chef de groupement ou chef de second degré : Sa Majesté MAKA NJOH Junior Fils de la defunte Majesté MAKA NJOH, de BON’ EWANG famille reignate de BOMONO BA JEDU,
BOMONO BA MBENGUE : Chef de groupement ou chef de second degré : Sa Majesté MONDO MUNGOLE de BONAMBONGE famille regnante,
Il existe auprès des chefferies ci-dessus des chefs de troisième degré, tantôt chefs de familles, tantôt chefs de villages, mais toujours dépendant du groupement d’attache.
KOT'A PONGO : Il s’agit d’un tribunal commun à l’ensemble des groupements cités plus haut, inspiré probablement de la Cour d’équité (Court of Equity) de janvier 1856 destinée à garantir la sécurité des habitants et autres règlements.
XI. LES CROYANCES
Par NJÉ É TUSƐ ? Qu’est-ce qui est absolu ? – NYAMBÉ ! Le Créateur ! Partout dans notre région côtière, nous glorifions NYAMBÉ, l’Etre Suprême dans toutes ses dimensions. Le Créateur, NYAMBÉ WEKƐ, NYAMB'A DIBENGA, NYAMBÉ WÉKIPƐKƐ, NYAMB'A KALUNGA etc. que le christianisme a rebaptisé en DIEU = LOBA, présumant que les SOYAMBE (les enfants de pure souche) en sont les descendants, ses créations.NYAMBÉ est également attribut des phénomènes surnaturels de tout ordre :NYAMB’A BUNYA, l’aurore ou le crépuscule, EBANGO'A NYAMBE, la blessure incurable, DIBOA LA NYAMBE, la maladie incurable chez la femme pouvant entraîner la stérilité. NYAMB’A DIBENGA, Dieu d’Eternité.
NYOSƐ LA KWA : « Faire boire la potion de kwa. » Le kwa est le nom que porte un arbre vénéneux censé rendre justice une fois absorbée une potion contenant son suc. Quiconque présumé coupable est déclaré innocent s’il y survit. Cette procédure criminelle se nomme « SUA LA KWA », une fois débouté et au contraire, « KƆ LA KWA » lorsque survient la mort, qui au reste atteste la culpabilité du prévenu. L’écorce et les racine du kwa, arbre mystique, sont utilisés dans diverses préparations thérapeutiques.
MOTO’A NYAMB'A DIBENGA, toute personne créée par L’Eternel NYAMB'A. DIBENGA donne à la fois l’idée de la durée et de la continuité, le don éternel. Associé à NYAMBÉ, il exprime l’éternité de DIEU, NYAMB’A DIBENGA. Nous touchons ici au délicat problème de la Sainte-Trinité enseignée par le christianisme, Père, Fils et Saint-Esprit (Jean I, 1) pouvant s’expliquer chez les BOMBEDI par NYAMBE A KWA DIBENGA.
DÉSƐ LA MIENGU : « Les offrandes aux ondins. » Les MIENGU (singulier : JENGU) sont des ondins, génies du fleuve auxquels on consacre des offrandes (de la nourriture en général) afin d’en obtenir des grâces (MINAM) ou encore pour prévenir un malheur (NDINKAM).
DÉSƐ LA BAMBAMBƐ : « Les offrandes aux ancêtres. » Les BAMBAMBƐ sont des anciens ancêtres devenus esprits, des BÉDIMO, auxquels on consacre des offrandes en les interpellant pour qu’ils continuent à assurer notre protection. Qui n’a jamais fait appel à un parent décédé alors qu’il se trouve dans le désarroi ?
Le canton Pongo constitue avec quatre vingt-neuf autres, ce qui est appelé le GRAND SAWA ou La Grande côte dont la délimitation va de Campo à Manfé.
MBAP’A NTON’A NYAMSI NDIEH MBAPE
+237 652 266 078 / 699 798 144
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